Flamme des femmes: Que la volonté des femmes soit faite !

Publié le par Lediplomate

S’il est une créature à qui Dieu a donné une valise de combinaisons magiques, c’est bien la femme. Curieusement, elle se contente de se mettre en liesse pour la joliesse de la valise sans jamais songer à l’ouvrir pour jouir de ses merveilles. Cette allégorie explique ce que la femme fait d’elle-même. Elle s’ignore et tombe dans les abysses ignobles. Elle préfère que son corps règne sur son esprit et son âme. Elle préfère que ‘‘le paraître’’ l’emporte sur ‘‘l’être’’. Et tout le piège est là. Le caractère irrésistible de son physique, au lieu d’être l’accessoire pour l’atteinte des objectifs est devenu pour elle, le principal. Que voulez-vous qu’on fasse de la femme quand des femmes n’ont trouvé de moyen de vivre que de se mettre presque nues pour servir d’apparat musical sur les chaînes de télévision ? Que voulez-vous quand des femmes sont présentes et consentantes du ‘‘drame des Miss’’ et absentes lors de la célébration de l’excellence ? Que voulez-vous quand le corps de la femme finit par avoir un prix et alimente bassement le commerce? Que voulez-vous quand les femmes préfèrent sciemment ou inconsciemment « subir le poids de leur féminitude » ?

L’image que la femme projette est bien la somme de ce qu’elle fait ou fait faire d’elle. Ce regard critique, très amer peut-être, montre comme la femme s’est enfermée derrière ses propres barreaux. La première prison de la femme est encore la femme. Si elle attend un sauveur, elle finira enchaînée. Si elle s’évade et décide de lutter d’abord contre elle-même, elle aura sa pleine liberté que plus rien ne pourra lui arracher. Plus encore, l’approche genre est un autre traquenard pour ‘‘clochardiser’’ et enfoncer davantage la femme. Mon esprit souffre le martyr quand les femmes parlent de parité sans rien faire concrètement pour mériter le statut réclamé. Je crois dur comme fer qu’au lieu de tendre la main et attendre que les hommes leur offrent un ‘‘lambeau de pouvoir’’, elles doivent mener le combat de l’excellence et du mérite. L’excellence n’a pas de guerre, n’a pas de sexe même si la grammaire française a voulu que ce soit du genre féminin. J’ai honte quand au sein des organisations, pour faire élire une femme, l’on sert bassement comme argument : « il faut qu’il y ait une femme dans le bureau… ». Force-t-on au militantisme ? Etre femme ne peut et ne doit pas être un critère d’élection. J’aurais préféré que ces associations de défense des droits des femmes se battent pour que plus de filles aillent s’instruire et qu’elles soient toujours les meilleures. C’est à ce prix que ce combat remplacera celui de la faveur et de la médiocrité voilée. On a tôt fait d’accuser la tradition. Dans une large mesure, c’est vrai et juste. Mais n’oublions pas que le royaume de Danxomè savait comme le pensait Mariama Bâ que « la femme est la racine première, fondamentale de la nation, où se greffe tout apport, d’où part aussi toute floraison ». Ce royaume a valorisé les femmes au point de créer une armée de guerrières, les « amazones » dont la célébrité transcende les frontières, qui ont mené farouchement et sans complexe la guerre contre les colons. Malgré tout, je préfère brandir pour l’instant ce tableau sombre en espérant d’être démenti.

L’espoir n’est quand même pas interdit. Les femmes battantes et combattantes ont existé et continuent d’exister encore. Je veux l’épanouissement de la femme mais pas au prix de la destruction du tissu social. Je crains que ce débat très bas, tel qu’il se mène, aboutisse à l’antagonisme homme-femme. Puisqu’on se plait à dire « ce que femme veut, Dieu veut », alors que la volonté des femmes soit faite. Je fais cette prière au nom de la Femme, de la Femme et de la Femme…Amen !

Par Romaric BANON

 

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H
<br /> « il faut qu’il y ait une femme dans le bureau… »<br /> C'est malheureusement la phrase qui a le plus retenu mon attention dans votre article. C'est vrai que par les temps qui courent il est plus question de la valorisation de la femme. Mais il faudrait<br /> aussi que les femmes soient totalement impliquées dans ce processus. Il faudrait qu'elles méritent vraiment les postes à elles attribués. Il faudrait qu'elles se montrent, qu'elles s'affirment par<br /> leur volonté réelle de se faire une place dans la société ; au lieu de se voir à chaque fois octroyer un poste par faveur juste parce qu' « il faut qu’il y ait une femme dans le bureau… »<br /> <br /> <br />
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